Soutenance de thèse de Roger Money-Bosso

Soutenance de thèse
Bâtiment SH2, salle des conférences, cité scientifique

Le développement local et l’accès aux infrastructures d’assainissement : le cas du Diabigué, au Mali

De nombreux travaux portent sur le concept de développement et le mettent en évidence en tant qu’outil de satisfaction des besoins essentiels des populations notamment à l’échelle des pays pauvres. À une échelle réduite et spécifiquement rurale, il semble que les politiques associées à ce type de développement ne soient pas adaptées. Nous avons choisi de recourir à autre paradigme qui est celui du développement local. Notre thèse vise à démontrer que ce développement alternatif est le mieux indiqué pour les espaces ruraux éloignés des centres de décisons. Pour étayer notre approche, nous l’appliquons aux enjeux de l’assainissement dans la commune de Diabigué au Mali, où ceux-ci se matérialisent en particulier par l’absence des latrines. Ce fléau a des conséquences dramatiques et ralentit, dans une certaine mesure, l’accès à des biens et services essentiels. Nous appréhendons le développement local comme porteur de quatre caractéristiques : la plasticité de la notion, sa mise en oeuvre chemin faisant, le postulat d’indétermination sur lequel il repose et le caractère non marchand de la démarche. La thèse s’appuie sur deux hypothèses centrales. La première est que la proximité des acteurs sur le territoire est une des voies incontournables pour réaliser les projets participatifs des populations. La seconde énonce que la différenciation, qui fonde l’existence du “grassroot government” (gouvernement local), est nécessaire mais non suffisante. En effet, pour être efficace, il semble qu’elle doive s’appuyer sur quelques conditions à savoir: la decentralisation; le passage par l’épreuve des contextes; être «située» et enfin, être suffisamment “subversive”. Sur le plan méthodologique, nous avons effectué des séjours sur le terrain et mobilisé des observations, des observations participantes et une enquête qualitative. Nous avons également appuyé notre analyse sur une recherche-action pour étudier les conditions de la mise en oeuvre réussie du plan communal de développement. Nos résultats mettent en particulier en évidence plusieurs leviers de développement local : la proximité des acteurs et la force des liens; la décentralisation donnant une place au “grassroot government ”; une gouvernance locale située ne négligeant pas la palabre africaine.

Le jury sera composé de :

  • M. Bruno BOIDIN, Professeur des universités, Université de Lille, Directeur de thèse
  • Mme Vanessa CASADELLA, Maître de conferences, IUT de Beauvais, Rapportrice
  • M. Philippe DUEZ, Professeur des universités, Université d'Artois, Rapporteur
  • Mme Marie CAULI, Professeure émérite, Université d'Artois, Examinatrice
  • M. Abdelkader DJEFLAT, Chercheur/enseignantGlobelis et Maghtech, Invité

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