Soutenance de thèse en économie de Diane Ocloo
Soutenance de thèseLe financement de l'entrepreneuriat innovant : Financement de l'innovation et valorisation du capital immatériel et des compétences de l'entrepreneur(e)
L’innovation est au cœur des stratégies d’entreprise et constitue un enjeu majeur dans le développement des économies contemporaines. Autrefois, la croissance était mesurée grâce à des indicateurs qui permettaient d’identifier des productions et des performances technologiques et industrielles mais d’autres considérations ont vu le jour. Nous sommes passés à une économie centrée sur l’humain, sur la connaissance et le savoir, sur les relations et les interactions sociales, sur les échanges et sur le partage. En somme, une économie de l’immatériel. Cette évolution a eu de l’impact sur la nature des innovations ainsi que sur la lecture et l’analyse d’une certaine catégorie d’innovation. Cette difficulté de lecture et d’analyse a favorisé et amplifié les difficultés d’accès au financement de l’entrepreneuriat innovant car l’évolution des modèles économiques et des formes d’innovation ne s’est pas immédiatement accompagnée d’une évolution des mentalités et des indicateurs au sein des organismes d’accompagnement et de financement de l’innovation. Ces constats ont fait naître ce travail de recherche et ces mutations posent des questionnements concernant les évolutions du financement de l’entrepreneuriat innovant et la prise en compte et la valorisation du capital immatériel et des compétences et comportements de l’entrepreneur pouvant favoriser ce processus de financement. Cette thèse met en avant la valorisation de l’individu et la valorisation de ses ressources immatérielles qui seraient une potentielle réponse aux obstacles rencontrés lors de la recherche de ressources matérielles. Nous souhaitons mettre en évidence les dimensions humaine, sociale et psychologique de l’entrepreneur qui s’adaptent parfaitement à l’évolution des perspectives dans les nouvelles économies, en plus de la dimension économique communément connue. Il sera divisé en deux grandes parties. La première partie permettra d’analyser et de développer la théorie de l’entrepreneuriat innovant et l’évolution des modes de financement de l’innovation dans les nouvelles économies. La seconde partie mettra en lumière une autre forme de capital qui pourrait, selon nous, participer à valoriser les entreprises innovantes et ses entrepreneurs et, à dynamiser le financement de l’innovation et la confiance des investisseurs face aux projets innovants. Les méthodologies de recherche retenues associent des techniques de recherche documentaire et exploratoire mais également des techniques de recherche qualitative et quantitative. Le recueil de données s’est effectué via des entretiens semi-directifs en présentiel et à distance avec plusieurs catégories d’acteurs de l’innovation et nous avons mobilisé des études empiriques existantes. Ce travail a révélé à la fois un retard dans le capital dédié à l’innovation en France mais également une évolution des modes de financement de l’innovation. Dans le secteur public, l’évolution des dispositifs fiscaux dédiés à des formes d’innovations non technologiques et le développement des actions de la Banque Publique d’Investissement en faveur de l’innovation. Dans le privé, l’évolution des acteurs bancaires avec la création d’offres dédiées et adaptées au financement de l’innovation et la démocratisation du recours au capital-risque pour financer l’innovation en France. D’un autre côté, pour favoriser le processus de financement de l’innovation, la valorisation du capital immatériel par la méthode des actifs immatériels stratégiques offre une bonne piste de réflexion mais nécessite une démocratisation et une formation des acteurs du financement. De plus, la valorisation des compétences/capacités dynamiques pourraient favoriser la confiance des financeurs. Pour finir, le recours au capital psychologique (PsyCap) de l’entrepreneur (auto-efficacité, optimisme, espoir et résilience) serait une ressource immatérielle permettant de se démarquer dans le processus de financement en particulier et dans le processus entrepreneurial en général.
Le jury sera composé de :
- Mme Faridah DJELLAL, Professeure des universités, Université de Lille, Direction de thèse
- Mme Vanessa CASADELLA, Professeure des universités,Université de Picardie Jules Verne, Rapporteur
- M. Benoît DESMARCHELIER, Professeur des universités, Université de Sorbonne Paris Nord, Rapporteur
- M. Jean-Christophe GODEST, Directeur DATA et SI, Hauts de France Innovation Développement, Examinateur
- M. Marc Hubert DEPRET, Professeur des universités, Université de Poitiers, Examinateur
- Mme Sana ELOUAER MRIZAK, Maîtresse de conférences, Université du Littoral, Examinateur
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