Soutenance de Thèse en Sociologie de François Brasdefer
clerse Soutenance de thèse Autres
Salle des évènements - Bâtiment SH2 - Campus Cité scientifique
Bonjour à toutes et tous,
J'ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat en sociologie intitulée :
Vandales et propriétaires ?
Sociologie des atteintes à la propriété
dans les mondes du graffiti et du militantisme
Elle se tiendra le vendredi 25 octobre 2019 à 13h30 dans la salle des évènements de la Faculté des Sciences Economiques et Sociales (bâtiment SH2) de l'Université de Lille (Villeneuve d'Ascq, métro Cité Scientifique), devant un jury composé de :
Gilles Chantraine, Chargé de recherches au CNRS, CLERSE, Directeur de thèse
Dominique Duprez, Directeur de recherches au CNRS, CESDIP, Directeur de thèse
Jules Falquet, Maîtresse de conférences, Université Paris VII - Diderot
Carole Gayet-Viaud, Chargée de recherches au CNRS, CESDIP
Abdelhafid Hammouche, Professeur, Université de Lille
Nicolas Sallée, Professeur, Université de Montréal, Rapporteur
Isabelle Sommier, Professeure, Université Paris I - Panthéon Sorbonne, Rapporteure
Carole Gayet-Viaud, Chargée de recherches au CNRS, CESDIP
Abdelhafid Hammouche, Professeur, Université de Lille
Nicolas Sallée, Professeur, Université de Montréal, Rapporteur
Isabelle Sommier, Professeure, Université Paris I - Panthéon Sorbonne, Rapporteure
La soutenance est publique et sera suivie d'un pot auquel vous êtes cordialement invité.e.s. Pour en faciliter l'organisation, merci de m'indiquer votre présence à cette adresse : francois.brasdefer.com gmail
Résumé de la thèse :
Cette thèse porte sur une comparaison des pratiques envers la propriété des
graffeur.ses, street-artistes, militant.e.s anticapitalistes et antipubs. Partant d’une analyse de la littérature criminologique concernant le vandalisme, cette thèse interroge les figures du « vandale » ou du « casseur » en tant que constructions sociales. Dans la continuité des travaux interactionnistes en sociologie de la déviance et en criminologie post-marxiste, nous interrogeons les dégradations volontaires d’objets matériels à partir des trajectoires et expériences d’acteurs déviants, tout en replaçant ceux-ci dans l’imbrication des rapports sociaux de classe, de sexe et
d’âge. L’enquête de terrain procède par ethnographie multi-située, rassemblant seize récits de vie combinés à des observations participantes. Les résultats montrent la formation et l’évolution de « sujets propriétaires » par effets de socialisation aux interactions entre individus, corps et objets matériels dans diverses sphères (familiale, scolaire, professionnelles, sous-culturelles, militantes). La propriété et la possession apparaissent comme des enjeux centraux des rapports sociaux et de la socialisation. Leur naturalisation au sein des rapports de pouvoir participe tant de la réaction
sociale au vandalisme que des rapports aux objets et espaces des peintres ou militant.e.s interrogé.e.s. Malgré l’hétérogénéité de leurs positions structurelles ou de leurs trajectoires d’engagement, nous trouvons dans leurs rapports aux objets dégradés, aux pratiques de soin, aux techniques ou encore au contrôle social, une internormativité faisant dominer les normes de propriété formelle sur les normes de possession. Cette thèse explore les rapports de pouvoir contemporains traversant les atteintes à la propriété et apporte une contribution à la sociologie de
la déviance, des rapports sociaux et des cultures dominées.
graffeur.ses, street-artistes, militant.e.s anticapitalistes et antipubs. Partant d’une analyse de la littérature criminologique concernant le vandalisme, cette thèse interroge les figures du « vandale » ou du « casseur » en tant que constructions sociales. Dans la continuité des travaux interactionnistes en sociologie de la déviance et en criminologie post-marxiste, nous interrogeons les dégradations volontaires d’objets matériels à partir des trajectoires et expériences d’acteurs déviants, tout en replaçant ceux-ci dans l’imbrication des rapports sociaux de classe, de sexe et
d’âge. L’enquête de terrain procède par ethnographie multi-située, rassemblant seize récits de vie combinés à des observations participantes. Les résultats montrent la formation et l’évolution de « sujets propriétaires » par effets de socialisation aux interactions entre individus, corps et objets matériels dans diverses sphères (familiale, scolaire, professionnelles, sous-culturelles, militantes). La propriété et la possession apparaissent comme des enjeux centraux des rapports sociaux et de la socialisation. Leur naturalisation au sein des rapports de pouvoir participe tant de la réaction
sociale au vandalisme que des rapports aux objets et espaces des peintres ou militant.e.s interrogé.e.s. Malgré l’hétérogénéité de leurs positions structurelles ou de leurs trajectoires d’engagement, nous trouvons dans leurs rapports aux objets dégradés, aux pratiques de soin, aux techniques ou encore au contrôle social, une internormativité faisant dominer les normes de propriété formelle sur les normes de possession. Cette thèse explore les rapports de pouvoir contemporains traversant les atteintes à la propriété et apporte une contribution à la sociologie de
la déviance, des rapports sociaux et des cultures dominées.
Cordialement,
François BRASDEFER
Doctorant
CLERSE (UMR8019) / Université de Lille 1
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