Soutenance de thèse en sociologie de Mélanie Ferrara
Soutenance de thèseÀ l’intersection des aspirations au changement et des résistances invisibles. Une analyse néo-institutionnaliste des tensions entre cadre normatif et dynamiques cognitives dans les réformes éducatives belges francophones et les conditions de leur réussite
Cette thèse examine les dynamiques institutionnelles et les résistances au changement dans le système éducatif secondaire francophone en Belgique, en s'appuyant sur une approche néo-institutionnaliste. L'objectif principal est d'explorer la dissonance éventuelle entre le cadre normatif des réformes éducatives et le cadre cognitif des acteurs du système, notamment les enseignants, les élèves et les équipes éducatives. Une première partie retrace l'historique des réformes de l'enseignement secondaire belge francophone, mettant en lumière les tensions entre les objectifs politiques et les réalités institutionnelles. Par la suite, une analyse approfondie des représentations sociales des acteurs, à travers des entretiens, permet d'éclairer comment ces représentations influencent la réception et l'application des réformes.
La méthodologie employée combine des analyses thématiques et lexicométriques sur un corpus diversifié, incluant des archives de presse, des textes officiels, et des entretiens semi-directifs. Les résultats suggèrent que la résistance au changement est souvent liée à des décalages entre les attentes des réformes et les représentations existantes des acteurs, bien que ces conclusions nécessitent une validation plus large.
En conclusion, cette thèse met en lumière l'importance de considérer les dynamiques institutionnelles et les représentations cognitives pour mieux comprendre les défis posés par les réformes éducatives. Les recommandations formulées, bien que exploratoires, pourraient offrir des pistes pour aligner davantage les cadres normatifs et cognitifs, favorisant ainsi une transition plus harmonieuse vers un système éducatif inclusif et performant.
Le jury sera composé de :
- Madame Pascale Brandt-Pomares, Professeure des universités en sciences de l'éducation à l'Université d'Aix-Marseille, rapportrice
- Monsieur Denis Lemaître, Professeur en sciences de l'éducation à l'Ecole navale, rapporteur
- Monsieur Jean-François Condette, Professeur des universités en histoire contemporaine à l'Université de Lille, examinateur
- Monsieur Renaud Fillieule, Professeur des universités en sociologie à l'Université de Lille, examinateur
- Madame Valérie Dumont-Baffrey, Coordinatrice, administration générale de l’enseignement (Ministère belge de l'éducation), examinatrice
- Monsieur Sébastien Jakubowski, Professeur des universités en sociologie à l'Université de Lille, directeur de thèse
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